Trop jeune pour mourir

Evangélisation

Il y’a moins d’un siècle (au 20ème siècle), un chrétien « moyen » avait soif du meilleur en Dieu et cherchait (par la prière, le jeûne, la consécration) l’ expérience dramatique du « baptême » du Saint-Esprit qui avait pour évidence le parler en langues mais dont la vie résultante était marquée par une adoration radiante, le fruit du Saint-Esprit, le zèle et la puissance pour le témoignage.

[Cette théologie n’était pas sans faille… mais restait en  grande partie biblique; lire John Stott, du Baptême à la plénitude].

Un siècle plus tôt (19ème siècle) le mot le plus courant était la sanctification entière: un chrétien « moyen » qui voulait le meilleur en Dieu était caracterisé par une soif d’être sanctifié, recherchait dans la prière, le jeûne, la consécration une expérience dramatique qui lui permettrait d’atteindre le plateau d’une vie victorieuse sur le péché. Ceci était le résultat de l’influence des enseignements de John Wesley sur l’ amour parfait, la perfection chrétienne ainsi que l’influence du revivaliste Finney au 19ème siècle.

Les conventions dites de Keswick furent organisées d’abord en Angleterre puis Keswick Canada puis aux États-Unis: Les gens passaient cinq jours en convention spéciale autour du thème de la sanctification.

Ces enseignements de la sanctification entière ne manquaient pas de faille (lire Keep in Step with Spirit par JI Packer) mais ça restait essentiementt biblique. Ces conventions furent importées dans l’ East Africa au cours des années 1930-1950. Elles provoquèrent un Réveil que l’histoire gardera sous le nom d East Africa  Revival. Le Burundi  fût aussi atteint par le réveil de l’East Africa.  Les restes de cette influence sont encore visibles par la traduction du livre d’ un des grands leaders mondiaux du mouvement Keswick Hannah Smith:  « Akabanga k’umukristo yuzuye amahoro n’umunezero. »

Encore un siècle avant l’avénemnt des mouvements de sainteté du 19ème siècle, le monde avait été secoué par les Reveils de Wesley et Whitefield, puis Jonathan Edwards en Amérique (18ème siècle) et là l’emphase principale était l’ expérience dramatique et profonde de la conversion. Les gens expérimentaient des phénomènes dramatiques pendant les conversions.

C’est par un faux Évangile de Prospérité, la Parole de Foi (kwatura kurema) que le Christianisme  PERD VÉRITABLEMENT ses bases bibliques. D’autres mouvements dans l’histoire étaient imparfaites ici et là mais fondamentalemnt bibliques.Mais ce mouvement de la Parole de Foi est ouvertement hérétique. Il contient un mélange des concepts du mouvement satanique du Nouvel Âge). Ce mouvement de la Prosperité et Parole de Foi est ouvertement anti-chrétien car il exalte l’ Homme à la place de CHRIST. Il est radicalemnt non biblique; ses enseignemnts résultent d’une interprétation erronée et hors contexte de la Bible.

J’ai été très déçu de voir que la plupart d’ entre nous ici au Burundi épousent les éléments explicites ou  substantiels de ce mouvement. Ce n’est pas seulement en Afrique, mais tout le Tiers Monde. Les États-Unis en ont été le principal promoteur depuis les années 1970.

À moins que l’on prenne un engagement de revenir à la réforme biblique, cette situation ne changera pas.

Il y’a presque trent ans, un leader ecclésiastique burundais éminent constata le formalisme des églises traditionelles établies, la froideur des églises pentecôtistes et la decadence des églises Évangéliques et voulut y apporter solution. Il deviendra le pionnier du mouvement charismatique du Burundi. Pour se solidifier il fit appel à un  missionaire français. Ce dernier qui avait reçu une formation à une école de Kenneth Hagin, un des Pères du mouvement déviant de Parole de Foi, fût demandé de venir au Burundi pour « former les Serviteurs de Dieu ». Lire cet article avant  de continuer la suite  https://leboncombat.fr/neuf-choses-que-vous-devez-savoir-sur-le-mouvement-parole-de-foi/ Il débuta une école puis une église et à partir de ces deux influences, sont nées d’autres « écoles » et « églises » qui se sont éloignées davantage et sont devenus pires que ceux qui les avaient influencés.

L’Église du Burundi est seulement jeune de moins d’un siècle. Avant que le faux mouvement ne vienne sur la scène, l’Église était déjà affaiblie par une histoire du formalisme, dénominationalisme, légalisme, ainsi que les crises de leadership et conflicts ethniques.

On a connu quelques moments de Réveil disparates mais l’Évangile ne s’est jamais solidifié sur ce sol et aucun mouvement spirituel n’a vraiment duré.

Levons-nous pour lever la bannière de la vérité tout en restant sur nos genoux suppliant Dieu pour une visitation surnaturelle. Nous sommes trop jeunes pour mourir!!! Que Dieu nous rassasie des moments de rafraîchissement spirituel qui ne sont pas séparés d’une réforme radicale de Parole de Dieu.